Quand j'étais jeune, je chantais volontier un titre d'Hugues Aufray :
"Dieu, que c'est dur d'être modeste,
quand on a toutes les qualités,
la tête, les jambes et le reste,
qu'on n'en peut plus de s'regarder"
Aujourd'hui, cette chanson est vraiment d'actualité. J'ai répondu à un sondage TNS Sofrès, dont on n'a pas voulu me dire qui était le commanditaire. Les questions portaient sur la ville et une série de vingt questions environ portait sur Madame la maire : Adeline Hazan : est-elle honnête, donne-t-elle une bonne image de la ville ?... C'est tout juste si on ne me demandait pas si je la trouve sexy.
J'ai toujours eu du mal avec le pouvoir, surtout quand il confond réélection et politique.
Madame Hazan, arrêtez de vous regarder dans un miroir. Les autres ne peuvent que vous renvoyer une image déformée de vous même. Soyez honnête avec vous même, sans vous préoccuper de ce que pense vos électeurs.
Quand vous prenez une décision, elle doit obligatoirement répondre au bien être de tous et pas à votre petit égo. Celui-ci s'en portera beaucoup mieux, et les finances de la ville aussi.
J'habite à Reims, dans la marne. Cette commune compte environ 200 000 habitants.
lundi 26 octobre 2009
jeudi 8 octobre 2009
Je suis mal à l'aise
En effet, je suis mal à l'aise depuis quelques temps.
Déjà en février de cette année, à la suite d'un article paru dans "le point" numéro 1902, sur André Gide, j'avais voulu réagir et je n'ai rein fait. Dans cet article de Claude Arnaud on pouvait lire :" Sorti de son cocon, le victorien (André Gide) tourne au papillon hédoniste, butinant les garçons en fleur de 10 à 18 ans, sans jamais conclure là encore." La teneur de l'article faisait ressortir qu'André Gide avait ouvert la voie à la liberté de jouir : "Il ondoie si vite que les tenants de l’ordre moral calent devant des aveux et des audaces qu’il assume royalement, mais qui lui vaudraient la prison aujourd’hui." Et l'article se conclue par : "Il faut lire Gide, car l’humaine condition s’est tout entière réalisée en lui."
Aujourd'hui, une autre affaire de mœurs apparait. Je spécifie que j'écris cette lettre avant que M. Mitterrand ne prenne la parole ce soir au journal de 20 heures. Je ne le regarderai pas et je ne l'écouterai pas. Je ne l'ai pas invité chez moi. Ce que je comprends de l'affaire, c'est qu'il a fait l'apologie de relations sexuelles avec des hommes jeunes, dans un pays étranger. Ils n'avaient pas entre 10 et 18 ans, la tranche d'age préférée d'André Gide, mais ils étaient étudiants dans des conditions misérables.
La question de l'age pour une relation sexuelle consentie est importante. Plus on est jeune, moins l'on a la possibilité de dire non. Les conditions de vie aussi ont leur importance.
Je ne suis pas ici pour les juger, je ne peux le faire, ils sont humains, tout comme moi. Je me pose juste la question de savoir comment ils font pour vivre leur liberté ? Quel goût elle a pour eux ? Comment peut-on se dire d'un pays civilisé quand on est prêt à asservir l'autre pour ses fantasmes (le seul fait de payer est-il suffisant pour se dédouaner ?)?
Je veux juste assurer de mes pensées les plus humaines toutes les personnes qui on fait subir ou qui ont subi de tels crimes. Je les soutiens dans leur démarche de pardon :
- se pardonner à soi même pour les uns
- pardonner à celui qui a fait ça pour les autres.
lundi 5 octobre 2009
Le triangle dramatique dans la grippe
Il y a déjà maintenant plusieurs mois que l'on nous bassine avec une pandémie de la grippe. Il faut dire que l'OMS sait depuis plusieurs années que le risque d'un tel évènement est réel. Des études statistiques ont été faites pour mesurer ce risque.
Ce n'est pas de cela que je veux parler. Mais du traitement que l'on fait d'une telle information. Pour cela, je vais juste vous éclairer sur ce qu'est le triangle dramatique. Il s'agit d'une observation de Eric Berne, père de l'Analyse Transactionnelle (A.T.). Comme son nom l'indique, il s'agit des trois "pointes" d'un triangle. La première pointe, est représentée par une "victime", la deuxième pointe par un "bourreau" ou "persécuteur" et la troisième pointe est représentée par un "sauveur". Il n'est pas nécessaire d'avoir trois acteurs pour pouvoir jouer ce triangle. En fait, tout un chacun est tour à tour bourreau, victime ou persécuteur, tout dépend des circonstances.
Dans le cas présent, la grippe A, on peut observer qui est la victime, le bourreau et le sauveur. Si l'on se place d'un point de vue médiatique, les journaux ont tout d'abord jouer le rôle du persécuteur, par l'abattage qu'ils en ont fait : "Attention, il faut vous protéger contre un nouveau virus, très contagieux, car inconnu de notre système immunitaire.".
Ensuite, beaucoup se sont sentis victime de ce virus, à la merci de cette contagion.
Le sauveur, dans le cas présent, était le laboratoire pharmaceutique, qui allait trouver un vaccin contre cette grippe.
Au fil des mois, les choses ont évolué. Certes, beaucoup de personnes se sentent toujours victimes. Mais elles ne voient plus les médias et les autorités publiques comme des sauveurs, mais comme des bourreaux. "On se sert de nous pour pouvoir faire des affaires. Les laboratoires ne cherchent qu'à faire de l'argent".
Elles sont toujours dans le triangle dramatique, elles ont changé de pointe. Ce n'est pas une véritable évolution, c'est juste un glissement.
Pour véritablement évoluer, il faut sortir de ce triangle. Comment ? là est toute la question. Tout en étant toujours dans le monde, il faut savoir dire non, sans pour autant "victimiser" l'autre ou le faire passer pour un bourreau. Bref, il faut poser un acte, une action (et non une réaction) qui définisse ce que l'on veut vraiment :
- Se faire vacciner parce que l'on ne se sent pas avoir les moyens de lutter contre cette grippe;
- Refuser la vaccination parce que l'on sait que ce n'est qu'une grippe parmi tant d'autres, et qu'on a les moyens, à l'intérieur de soi, d'y faire face.
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