En effet, je suis mal à l'aise depuis quelques temps.
Déjà en février de cette année, à la suite d'un article paru dans "le point" numéro 1902, sur André Gide, j'avais voulu réagir et je n'ai rein fait. Dans cet article de Claude Arnaud on pouvait lire :" Sorti de son cocon, le victorien (André Gide) tourne au papillon hédoniste, butinant les garçons en fleur de 10 à 18 ans, sans jamais conclure là encore." La teneur de l'article faisait ressortir qu'André Gide avait ouvert la voie à la liberté de jouir : "Il ondoie si vite que les tenants de l’ordre moral calent devant des aveux et des audaces qu’il assume royalement, mais qui lui vaudraient la prison aujourd’hui." Et l'article se conclue par : "Il faut lire Gide, car l’humaine condition s’est tout entière réalisée en lui."
Aujourd'hui, une autre affaire de mœurs apparait. Je spécifie que j'écris cette lettre avant que M. Mitterrand ne prenne la parole ce soir au journal de 20 heures. Je ne le regarderai pas et je ne l'écouterai pas. Je ne l'ai pas invité chez moi. Ce que je comprends de l'affaire, c'est qu'il a fait l'apologie de relations sexuelles avec des hommes jeunes, dans un pays étranger. Ils n'avaient pas entre 10 et 18 ans, la tranche d'age préférée d'André Gide, mais ils étaient étudiants dans des conditions misérables.
La question de l'age pour une relation sexuelle consentie est importante. Plus on est jeune, moins l'on a la possibilité de dire non. Les conditions de vie aussi ont leur importance.
Je ne suis pas ici pour les juger, je ne peux le faire, ils sont humains, tout comme moi. Je me pose juste la question de savoir comment ils font pour vivre leur liberté ? Quel goût elle a pour eux ? Comment peut-on se dire d'un pays civilisé quand on est prêt à asservir l'autre pour ses fantasmes (le seul fait de payer est-il suffisant pour se dédouaner ?)?
Je veux juste assurer de mes pensées les plus humaines toutes les personnes qui on fait subir ou qui ont subi de tels crimes. Je les soutiens dans leur démarche de pardon :
- se pardonner à soi même pour les uns
- pardonner à celui qui a fait ça pour les autres.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N'hésitez pas à commenter, dès lors que vos propos font progresser le blog et ouvrent la discussion, ils sont les bienvenus ! :)